Dans cet article sur la dépression, j’expliquais qu’en réalité la dépression est un signe de bonne santé.
Voici pourquoi le système économique, financier et politique pousse les gens à devenir des individus isolés et dépressifs.
Je viens de passer 3 semaines en France pour les fêtes, et j’ai pris les transports en commun à Paris et à Lyon.
J’ai trouvé les gens « gris », tristes et n’essayant même plus de cacher leur déprime.
J’ai aussi croisé des jeunes filles qui étaient contentes de discuter des soldes, avant de retrouver leur quotidien.
De retour aux Philippines le contraste était saisissant, car ici, les gens bien que pauvres, dégagent une lumière et une certaine joie de vivre.
La notion de famille et de groupe est très importante ici: tout se fait en groupe, car finalement, la famille solidaire est ce qui permet aux gens de s’en sortir.
Quant à la Corée, elle passe progressivement du statut philippin, où la notion de famille est importante, à l’individualisme consumériste occidental moqué dans la chanson Gangnam Style.
C’est intéressant finalement de comparer 3 pays qui en sont à des stades différents d’avancement (si on parle de valeurs financières), ou de régression infantile (si on parle de valeurs humaines).
En France, l’un des buts de l’élite financière (et donc politique), est d’isoler au maximum l’individu (notamment en détruisant la notion de famille d’où le mariage gay), et le dévaloriser pour le rendre dépressif, car cela pousse l’individu à consommer plus:
dans un réflexe de survie psychique, l’individu seul et dépressif, cherche à se faire du bien instantanément, ce qu’il trouve dans l’acte d’achat et de consommation, que ce soit la nourriture, la cigarette et l’alcool, les vêtements et chaussures pour mesdames, et les gadgets technologiques pour messieurs.
Le problème de l’acte de consommer est qu’en réalité son effet est pervers, comme une drogue, car en consommant le con-sommateur tue son désir, ce qui crée un vide intérieur, qui demande, une fois la satisfaction passagère passée, à être de nouveau rempli.
C’est à mon sens un peu le même phénomène masculin post coitem animal triste.
A l’inverse, voici le témoignage de Marc, un participant à la formation Investisseur Pro qui a répondu à mon appel au don pour les restos du coeur:
« Bonjour Jean-Luc,
Je viens de faire deux dons, un de 100€ au restos du coeur et un de 100€ à l’institut Curie (recherche sur le cancer notamment).
Deux organismes qui luttent de manière différentes mais pour un but commun, essayer de rendre notre monde meilleur.
Je n’avais jamais fait de dons conséquent avant, lorsque je suis passé à l’acte il y a quelques minutes, le bonheur, l’amour et aussi la passion m’ont envahi jusqu’à me mettre les larmes aux yeux.
Je me sens tout léger et fier de contribuer à de si noble causes.
Marc »
Je pense que par son geste généreux, Marc a bien plus reçu que celui qui s’est offert un énième jouet.
C’est finalement assez contre intuitif de constater qu’acheter crée un vide, alors que donner remplit…
Pour ma part je m’étais engagé à compléter les dons de ceux qui ont répondu à mon appel et donné aux restos du coeur. Je remercie pour cela Xavier, Hervé, Raphaël, Christian, Marc, Maud et Gérard qui ont fait un don.
J’ai finalement donné 521 euros aux restos du coeur en 2012, acte dont je suis très fier car c’est une somme conséquente.
En choisissant de faire ce don plutôt que de consommer, j’ai pris une décision humaniste, permettant, selon les restos du coeur, de nourrir une famille entière en hiver.
Ma récompense étant que cela me permet de m’aimer d’avantage, d’avoir une meilleure estime de moi, et finalement cet acte généreux permet de contribuer à mon propre bonheur. C’est donc un acte gagnant-gagnant, qui est le seul schéma véritablement durable.
Conclusion
Lorsque l’on donne, on se focalise sur l’autre, et il devient alors impossible d’être déprimé.
Le système pousse les gens à consommer, avec comme message véhiculé par les publicités, que pour être aimé il faudrait avoir ceci, cela, ressembler à untel ou une telle etc…
C’est évidemment faux, pour être aimé il suffit d’être aimable. C’est donc une question d’être et non d’avoir.
Et être aimable, cela peut se traduire par l’acte de donner, de l’argent certes, mais aussi du temps, de l’amour, de l’attention, de l’affection, du savoir, toutes choses qui ne s’achètent pas.
Alors si vous vous sentez déprimé, c’est en fait un signe de bonne santé, qui vous invite à donner plus, à être tourné vers l’autre plutôt que sur soi-même…
Bonjour,
Effectivement donner sans rien attendre en retour, penser aux bonheurs des autres avant notre propre bonheur sont les plus belles actes qu’on fait avec le cœur que ça soit en amour ou en amitié sans attendre rien en retour. Plus on donne avec le cœur et plus on est généreux, c’est une philosophie de vie que peu ont intégré ici en France.
elisse recently posted..Petits-fils vous invite au salon des services à la personne
« En France, l’un des buts de l’élite financière (et donc politique), est d’isoler au maximum l’individu (notamment en détruisant la notion de famille d’où le mariage gay), et le dévaloriser pour le rendre dépressif, car cela pousse l’individu à consommer plus »
Autant je peux être sévère avec nos élites, autant voir une volonté d’isoler les individus me parait un peu capillo tractée. Arrêtons de voir des complots et machinations partout. Ce n’est passer ce que cela existe qu’il faut en voir partout.
Sinon d’accord avec vous sur l’aspect compulsif de la consommation. Pour aller plus loin dans le jeu de mot, je parle de con- somme- à tord…
C’est un point de vu tout à fait intéressant. On retrouve la différence de solidarité dans les différente couches sociales françaises tout comme dans les pays cités. C’est toujours les gens les plus démunis qui s’entraident le plus et le font avec plaisir.
Je suis du même avis que Nouredine, votre propos me semble bien trop fort et à mon avis erroné. Il semblerait que vous fassiez d’une cause personnelle un propos politique. Le reste de l’article est très pertinent toutefois.